Réduction mammaire

La réduction mammaire, la réponse à la tendance des petits seins

Diminuer sa poitrine à motivation esthétique est de plus en plus fréquent. Longtemps, les seins sont un symbole absolu de la féminité, le gros bonnet est aujourd’hui n’est plus l’unique modèle imposé.

“Comment sublimer de petits seins?” “Comment donner à une poitrine un air plus gros?”, “comment grossir naturellement sa poitrine?”… En réalité, la toile est pleine de sites féminins et de forums qui proposent beaucoup d’astuces qui aident une femme à “assumer” son petit bonnet.

Être une femme à la hauteur des fantasmes des hommes

Le regard féminin sur les seins est rarement bienveillant. Selon les déclarations de la psychanalyste Hélène Parat à L’Express, la poitrine est un organe pressenti par la petite fille, cependant elle n’a pas immédiatement par rapport à un  petit garçon qui voit immédiatement son pénis, malgré qu’il va grossir avec l’âge. D’après l’auteur de “Seins de femme, sein de mère”, il est inhérent à la psychologie des enfants de vouloir ce qu’ils n’ont pas. Une petite fille qui va donc grandir en imaginant, voire en idéalisant, ces futurs seins. 

Constaté que sa poitrine ne dépasse pas sans doute jamais un bonnet A, Solène était une femme persuadée qu’elle est  incapable d’être à la hauteur des fantasmes des hommes. À son adolescence, sa vision de sexualité était en particulier basée sur la pornographie qui prône le ratio des seins généreux ou siliconés pour plusieurs raisons. Les petites poitrines de bonnet A étaient donc loin d’y être équitables.

Dites adieu au rembourrage

Solène est en réalité désespérée de trouver un soutien-gorge à la taille de sa poitrine et s’est longtemps contenté des triangles, les brassières ou les push-up inconfortables aux couleurs pop. Auparavant, ses petites tailles faisaient une apparence d’une très petite-fille. La dentelle, les associations de textures et de transparences ne sont réservées que pour les bonnets C voire plus. En effet, la mode a évidemment un rôle à jouer en matière d’évolution de la lingerie.

Les mannequins filiformes, les coupes étriquées et les vêtements translucides laissent difficilement la place aux gros seins. Sur les colonnes du magazine de Madame Figaro, Chantal Thomass, une créatrice de lingerie expliquait que c’est un éternel recommencement. La mode des petits seins pendant les années 1920, celle des bimbos pendant les années 1990, et enfin le retour aux petits seins de nos jours, tout se réfère directement aux tendances de la beauté.

La chirurgie esthétique de la petite poitrine

De leur part, les chirurgiens esthétiques confirment la tendance. 10 ans auparavant, toutes les femmes qui veulent faire une opération de réduction mammaire sont motivées par des raisons médicales selon le spécialiste parisien de la chirurgie esthétique “Franck Benhamou” qui estime dans son ouvrage “Les Prothèses mammaires en 100 questions” qu’environ 20% de ces consultations sont liées à des raisons esthétiques.

En pratique, le chirurgien esthétique effectue un remodelage de la poitrine par élimination du surplus de graisse, la glande mammaire ou la peau. Parfois, il positionne ou diminue la taille de l’aréole. Une femme qui consulte un spécialiste en chirurgie plastique trouve que sa poitrine est petite et serait plus belle en faisant un bonnet C ou D en moyenne. C’est à partir du bonnet E qu’on fait partie de la diminution médicale des seins.

D’après le Dr Benhamou, cette opération laisse une cicatrice en forme de T inversée. Le plus souvent, elle devient blanche et progressivement moins visible. Cependant, le résultat varie d’un patient à l’autre. Il est possible de se retrouver avec une cicatrice chéloïde que des séances de laser permettent d’atténuer le résultat sans éliminer complètement la cicatrice.

Éviter l’implantation des prothèses mammaires

Contrairement aux demandes féminines en termes d’augmentation des seins qui restent raisonnables, les femmes font appel à un chirurgien plastique pour solliciter un bonnet qui varie entre C et D. De son côté, le Dr Benhamou reçoit désormais des patientes qui désirent simplement remplir un bonnet A ou B: Elles optent pour une légère augmentation de leur petits seins par lipofilling et non pas atteindre un bonnet C en faisant implanter des implants qu’une patiente doit changer au bout de quelques années et faire face à un risque de rupture qui peut faire appel à une explantation. 

Le lipofilling mammaire est un acte de chirurgie esthétique épargné des scandales sanitaires liés aux prothèses des seins. Une patiente bénéficie d’un effet plus naturel selon le chirurgien parce qu’il respecte la forme de la poitrine. Les suites opératoires de cette intervention sont plus légères que la diminution mammaire qui se déroule sous anesthésie générale ou parfois locale et une hospitalisation le plus souvent ambulatoire en clinique. 

Et le bénéfice esthétique de cette intervention est double: la graisse est prélevée sur les hanches, le ventre ou la culotte de cheval de la patiente elle-même. Ce sont des régions de la silhouette qu’on veut affiner. Elle est par la suite centrifugée et réinjectée. Cette opération ne laisse aucune cicatrice.

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